Découvrez ces disciplines méconnues qui élèvent l’usage du vélo à un autre niveau. Elles vont vous donner envie d’essayer quelque chose de nouveau!

Le vélo est bien plus qu’un simple moyen de transport, un outil d’exercice ou un compagnon des dimanches ensoleillés. C’est aussi un passeport vers des mondes insoupçonnés, un point de départ vers de nouvelles formes de jeu, de compétition et d’exploration. Aujourd’hui, nous vous présentons cinq disciplines cyclistes que vous ne connaissiez peut-être pas, mais qui pourraient bien vous séduire (ou au moins, vous occuper un après-midi).

5 disciplines cyclistes surprenantes que vous ne connaissiez -peut-être- pas

1. Bike Polo : jonglerie, maillet et beaucoup de stratégie

Imaginez un petit terrain, deux équipes, une balle et des cyclistes qui lancent l’attaque avec leur maillet en main. Ce n’est pas une scène de science-fiction : c’est le bike polo, un sport urbain qui mélange adresse, équilibre et vitesse.

Les règles sont simples (même si ce n’est pas évident quand on est sur deux roues) : marquer des buts en frappant la balle avec le maillet, sans poser les pieds au sol. Le résultat est un spectacle vibrant qui combine le meilleur du cyclisme avec l’adrénaline du hockey.

Le jeu se déroule sur des terrains urbains, des terrains de basket ou partout où il y a de l’espace et une bonne ambiance. Le reste, c’est la communauté qui le crée, souvent aussi intense qu’accueillante.

En France, le bike polo a surtout pris racine dans de grandes villes comme Paris, Lyon ou Perpignan, où des groupes organisent des entraînements ouverts, des matchs et des événements pour les nouveaux joueurs.

Lors des compétitions, des équipes de toute la péninsule se réunissent, attirant aussi bien des joueurs expérimentés que des débutants désireux d’apprendre et de s’amuser.

Plus qu’un sport, le bike polo est une communauté roulante qui célèbre le fair-play, la créativité sur roues et l’envie de partager un espace alternatif sur deux roues.

2. Courses de pignon fixe : sans freins, sans peur

Le pignon fixe est la forme la plus pure et brute de cyclisme urbain. Pas de vitesses, pas de freins (dans beaucoup de compétitions), juste toi, le vélo et la cadence parfaite. Les courses fixed gear ou courses de pignon fixe sont nées dans les rues, mais aujourd’hui elles ont des événements organisés sur des circuits fermés, vélodromes et même sur des pistes improvisées dans des espaces abandonnés.

Ici, on pédale avec un rythme hypnotique et des nerfs d’acier. Gagner n’est pas seulement une question de jambes : il faut aussi lire la course, doser son énergie et se déplacer avec une précision millimétrique entre les virages serrés et les dépassements serrés.

Parmi les compétitions les plus emblématiques figure la Red Hook Crit, qui a marqué un tournant dans la scène fixie mondiale. Cette série de courses nocturnes dans des villes comme Brooklyn, Milan et Barcelone a combiné vitesse, adrénaline et un style urbain reconnaissable entre tous. Bien qu’elle ne soit plus organisée, son héritage demeure vivant dans la culture du pignon fixe.

En Europe, un événement notable est la Rad Race Last Man Standing, en Allemagne, avec une ambiance et un circuit spectaculaires.

Ce n’est pas pour tout le monde, mais ceux qui essaient restent souvent... ou au moins reviennent pour retenter.

3. Courses de Brompton : vitesse et style pliable

Oui, ces vélos pliants que vous voyez en ville ont aussi leur propre monde compétitif. Les Brompton Races  sont un phénomène à la fois singulier et charmant dans de grandes villes comme Londres ou Tokyo, où des cadres en costume-cravate s’alignent pour un départ aussi chaotique que amusant.

Avant de partir, chaque participant doit déplier son vélo, qui commence entièrement plié, puis monter le plus vite possible pour se lancer dans la course. La scène est aussi britannique qu’absurde, mais le niveau de compétition est bel et bien réel. Il ne s’agit pas seulement de qui pédale le plus fort, mais de qui maîtrise la technique du dépliage et sait se déplacer avec aisance au milieu d’une foule de cyclistes en tenue de bureau.

Ces courses, organisées par Brompton, la marque britannique emblématique, mêlent sport, humour et une bonne dose d’excentricité urbaine. Certaines incluent même des règles strictes concernant le code vestimentaire : pas de lycra, ici le look de bureau est obligatoire. Et pourtant, certains cyclistes s’entraînent sérieusement pour gagner, poussant à la limite ce que beaucoup considèrent comme une simple curiosité cycliste.

Car tout dans la vie cycliste n’est pas aérodynamique et carbone. Parfois, ce qui compte, c’est l’ingéniosité, la créativité... et la capacité à se moquer (un peu) de soi-même.

4. Hike & Bike : quand le vélo ne suffit pas

Il y a des parcours qu’on ne peut pas conquérir uniquement en pédalant. C’est là qu’intervient le "hike & bike", une forme d’aventure qui combine cyclisme et randonnée sur un même trajet. L’idée est simple : tu emmènes ton vélo jusqu’où tu peux… et quand ce n’est plus possible, tu le portes sur l’épaule ou le pousses à pied. Pas de course, pas de ligne d’arrivée claire, juste un chemin qui t’invite à t’adapter au terrain et à continuer d’avancer.

Ce style d’exploration mélange le meilleur des deux mondes : la liberté du vélo et l’intimité de la marche. Idéal pour ceux qui pratiquent le gravel, le bikepacking ou le cyclisme de montagne, et qui sentent que les sentiers classiques ne leur offrent plus le même défi. Ici, les cartes ne donnent pas toujours toutes les réponses, et souvent, c’est l’intuition qui te guide.

Ce n’est pas une question de performance ni de vitesse. Dans le hike & bike, ce qui compte, c’est l’expérience du trajet, le paysage changeant et cette sensation d’être vraiment loin de tout. Certains le font pour le défi physique, d’autres pour la connexion avec la nature ou simplement pour l’émotion d’atteindre des endroits où très peu de cyclistes sont passés.

La récompense n’est pas toujours un sommet ou un point de vue spectaculaire. Parfois, c’est simplement ce moment où tu t’arrêtes, regardes en arrière et vois le sentier impossible que tu as réussi à franchir avec le vélo sur l’épaule. Un rappel que le corps peut bien plus qu’on ne le croit, et que l’aventure, la vraie, commence là où les chemins balisés s’arrêtent.

5. Courses de bikepacking ultra : peu de sommeil, beaucoup de pédalage

Le bikepacking, tu connais déjà : vélo, sacoches, autonomie, longues distances. Mais il existe une version plus intense, plus brute, plus folle : les courses d'ultradistance en mode bikepacking. Ici, il ne s'agit pas seulement de voyager, mais de pousser corps et esprit à leurs limites pendant des jours ou des semaines d'affilée.

Des exemples ? La mythique Silk Road Mountain Race au Kirghizistan, traversant des cols reculés en Asie centrale avec des conditions climatiques extrêmes et un isolement total. Ou la Transcontinental Race, qui traverse l’Europe d’un bout à l’autre avec une route libre, des points de contrôle obligatoires et des milliers de kilomètres de liberté (et de souffrance) devant soi.

Mais il existe aussi des épreuves plus proches qui gagnent en popularité pour leur dureté et leur beauté. En Espagne, la Badlands est devenue une référence du bikepacking européen : plus de 700 km à travers des déserts, des montagnes et des routes oubliées d’Andalousie, le tout sans assistance et avec des paysages dignes d’un autre monde. Et si tu aimes la navigation libre, la Transiberica propose de traverser le pays sans itinéraire fixe, seulement des points de contrôle obligatoires. C’est toi qui choisis la route, toi qui assumes les conséquences.

Ce sont des épreuves sans étapes définies, sans assistance externe, où tout ce dont tu as besoin doit être avec toi : nourriture, outils, sac de couchage, chargeurs solaires... et beaucoup, beaucoup de patience. Ici, l’ennemi n’est pas le chronomètre, mais le sommeil, le vent, la fatigue accumulée et les propres limites mentales. Le corps demande de s’arrêter. La tête cherche des excuses. Mais tu continues, parce que c’est pour ça que tu es venu.

Il n’y a pas de podiums bondés, presque pas de public, mais quelque chose de plus profond : la sensation d’être seul face au monde, avec ton vélo comme seule alliée. Et quand, après des centaines ou des milliers de kilomètres, tu franchis cette ligne d’arrivée improvisée, il n’y a pas d’applaudissements... mais une certitude : tu es allé plus loin que tu ne le croyais possible.

Le cyclisme est un univers bien plus vaste qu’il n’y paraît à première vue, rempli d’histoires, de curiosités et de façons inattendues de vivre le vélo. Si cet article a éveillé votre curiosité, nous vous invitons à explorer d'autres contenus sur le blog d’Eltin.

Vous y trouverez des guides pratiques, des conseils pour améliorer votre expérience à vélo, ainsi que des articles sur des disciplines alternatives, des interviews et les dernières tendances du monde cycliste.

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